mardi 12 mars 2013

Ange Gardien...



Jeunesse
Fantastique

En bref …

   Justine est une jeune fille de 17 ans qui vient de vivre un terrible drame : ses parents viennent de mourir. Pouvant difficilement rester seule à Paris, elle s'installe chez sa grand-mère à Dieppe dans un manoir.
   Or, Justine va être victime d'une série d'accidents étranges. De plus, elle ressent une présence...




Alors ?

   Chaque année, une liste de romans pour la jeunesse nous est communiquée afin que nous préparions le salon du livre. Après avoir étudié cette liste, je me suis dit qu'Ange Gardien... conviendrait certainement à mes élèves de 3ème : ce fut un excellent choix !

   Tout d'abord, ils ont adoré l'histoire : une jeune fille, aidée par un ange gardien, doit survivre à des accidents car l'humanité dépend de son avenir. De plus, cet ange est torturé : il ne se remet pas de la perte de son grand amour.
   J'avoue qu'au début, j'ai pensé que c'était encore une énième version de Twilight mais Cécile Delacour-Maitrinal a su proposer d'autres intrigues, d'autres thèmes et elle évite bien souvent les clichés.
   Nous avons également apprécié la narration du roman : elle est à deux voix. Justine s'exprime puis, c'est au tour de Raphaël. Ce choix est très intéressant car il permet au récit d'être plus vivant et les lecteurs ont le sentiment de pouvoir vivre les intrigues aux côtés des protagonistes.
   Seul petit point négatif : la fin ! Mes élèves en auraient préféré une autre mais chut... car l'auteur nous a expliqué qu'elle travaillait sur une suite !


Le Confident



Contemporaine



En bref …

  Camille vient de perdre sa mère. Elle reçoit de nombreuses lettres de condoléances. Parmi elles, une retient son attention : l'expéditeur semble s'être trompé d'adresse. Régulièrement, Camille reçoit une lettre de cet homme qui lui raconte une histoire. La sienne ? Celle de Camille ? Impossible, la jeune femme n'y reconnaît pas les protagonistes.

   L'homme raconte l'histoire de quatre personnes dont le destin a été brisé à cause d'un désir d'enfant. Pourquoi Camille reçoit-elle ces lettres si ce n'est parce qu'elle se trouve au centre d'un terrible secret ?


Alors ?

   Suite à la lecture de nombreuses chroniques élogieuses autour de ce roman, je me suis laissée tenter ; sauf que je n'ai pas vraiment accroché au début.

   En effet, j'ai mis beaucoup de temps à démarrer car la narration est assez particulière. On jongle entre Camille et l'inconnu jusqu'à ce qu'un troisième narrateur fasse son entrée ! On a alors envie de comprendre ce qui lie les narrateurs mais un quatrième narrateur arrive.

   Je me suis davantage prise au jeu des intrigues lorsqu'Annie a commencé à narrer son histoire. C'est à ce moment que j'ai dévoré le roman jusqu'à la fin ! 

   Et quelle fin ? Une fin surprenante qui donne envie de relire l’œuvre de Hélène Grémillon afin d'observer si nous ne sommes pas passés à côté de certains indices !

Le Journal de Mr Darcy




Romance



« La seule chose qui me hante alors que j'écris est le regard que je surpris de la part de Miss Elizabeth Bennet lorsque je fis remarquer qu'elle n'était pas assez belle pour me donner envie de danser. Si je ne savais pas que c'est impossible, je dirais qu'il était ironique. » 



En bref …

   Dans son journal, Darcy nous livre ses sentiments : sa haine de Wickham, son amour fraternel pour Georgiana … mais surtout son amour contradictoire pour Elizabeth Bennet !

Tiraillé entre l'honneur dû à son rang et la passion, quel choix fera-t-il ?


Alors ?

   Fan incontestée d'Orgueil et Préjugés et de Mr Darcy, j'avais un peu peur de cette lecture. Je ne souhaitais pas que mon personnage préféré soit dénaturé et je me demandais si le style d'Amanda Grange pouvait rivaliser avec Jane Austen.

Le bilan est mitigé.

   J'ai adoré retrouver Darcy. Son journal nous permet, en effet, de prolonger les moments passés avec ce personnage magnifique mais, j'ai été déçue par le traitement de la psychologie du personnage.

   Je crois que si j'aime tant ce Monsieur Darcy, c'est parce qu'il me semble, avant tout, inaccessible. Seul son amour pour Elizabeth crée une faille dans sa personnalité. Quand on lit son journal, forcément, la carapace disparaît !

   De plus, le style de l'écrivain est vraiment différent. Pour le coup, plus accessible mais je n'ai pas eu l'impression de voyager dans le temps, comme lorsque je lis Jane Austen.


lundi 11 mars 2013

Pour une nuit d'amour / L'inondation



Classique


En bref …

   « Pour une nuit d'amour », la première nouvelle, est l'histoire d'un jeune homme orphelin, gauche et bourru qui se prénomme Julien. Ce dernier a une vie assez solitaire : il travaille la journée et rentre chez lui en fin de journée.
Julien passe ses soirées à jouer de la flûte, discrètement, près d'une fenêtre qui donne sur une maison austère appartenant au marquis du village. Mais un jour, la fille du marquis revient du couvent. La vie de Julien va alors être bouleversée car il est obsédé par la jeune femme, qui va très vite se montrer extrêmement manipulatrice.
Jusqu'où Julien ira-t-il pour obtenir une nuit d'amour ?

   « L'inondation » raconte l'histoire d'un petit propriétaire qui, grâce au travail d'une vie, possède de nombreuses terres, du bétail ainsi qu'une grande et belle famille. Or, la famille va se retrouver prise au piège de la Garonne. Lentement, le propriétaire va voir disparaître toutes ses richesses.

Alors ?

   La découverte de ces deux nouvelles de Zola a été un véritable coup de cœur. Dire que l'on passe un bon moment ? A nuancer.
   Du point de vue littéraire, on retrouve Zola, peintre de la société du XIXème siècle, immense génie et j'ai adoré cela !
   Du point de vue « lecture-plaisir », la réalité peinte par Zola est bien noire. Les lecteurs assistent, impuissants ( c'est logique me direz-vous mais dans ces nouvelles, c'est assez frustrant! ), à la terrible descente aux enfers des personnages.

                                                                       Prenez le temps de les lire...

lundi 21 janvier 2013

Alice au pays des singes


Jeunesse


En bref …

   La jeune Alice est coincée au pays des singes ! En effet, alors qu'elle se promenait au pays des merveilles, elle est tombée dans un trou et s'est retrouvée dans un arbre migrateur...
   Très rapidement, les aventures s'enchaînent : les animaux de la jungle la prennent pour le célèbre tarzan ! Sur sa route, elle va croiser Eddy le Mandrill, qui use et abuse de son « gun » qui ne tire que des balles en bois, le serpent-dodo à la morsure soporifique, le sage singe très malin qui « shamanise », le très rare wizi jaune... et le terrible tigre qui doit prendre sa vengeance sur Tarzan car il lui a volé ses économies !
      Alice retrouvera-t-elle l'arbre migrateur afin de rentrer chez elle ?

Alors ?

   Une petite BD assez rigolote qui permet de passer un bon moment mais ce n'est pas un coup de cœur. Je pense qu'elle s'adresse davantage au moins de 12 ans. Ils vont adorer les singes qui regardent sous la jupe d'Alice et surtout Eddy, le mangeur de crottes de nez !



   L'écriture est également adaptée à un jeune public ; on retrouve des expressions qu'ils pourraient utiliser : « J'ai comme de par hasard un wizi jaune dans mon antre ».

   Quant à la fin, elle laisse penser qu'Alice vivra d'autres aventures au pays de ... Peter Pan ! 

vendredi 18 janvier 2013

Le Vieux qui lisait des romans d'amour


Aventure



 Le Vieux qui lisait des romans d'amour

Luis Sepulveda



En bref …

Contrairement à ce que veut dire son nom, le village d'« El Idilio » est loin d'être merveilleux !Les conditions de vie sont difficiles ; il est situé loin de tout et il se trouve près d'un fleuve donc dans la boue. De plus, les animaux sont dangereux et la solitude gagne les rares habitants.

Antonio Jose Bolivar, dit le Vieux, vit à El Idilio. Il s'est installé dans ce village avec sa femme, peu de temps après leur mariage. Mais celle-ci est morte de la malaria. Pour survivre, Bolivar a rejoint les Shuars qui l'ont initié à la vie de la forêt.

A la mort de l'un de ses amis Shuars, tué par les blancs, le vieux est tenu de le venger. Or, il ne respecte pas les coutumes du peuple et est rejeté.

Il retourne donc à El Idilio. Mais son quotidien va être bouleversé par la découverte d'un cadavre dans une pirogue. En effet, il semble qu'un fauve attaque les hommes : le vieux est l'homme idéal pour chasser ce félin car il connaît parfaitement la forêt et respecte les différents peuples qui y vivent !

Alors ?

Pour commencer, je dirais que la couverture ne m'a pas vraiment attirée. Si j'avais vu ce roman dans une librairie, je suis certaine que je serai passer à côté, sans même lire la quatrième de couverture. Finalement, après avoir lu le roman, je comprends ce choix et je trouve qu'il est assez judicieux car il représente très bien les thèmes abordés par l'auteur.

Ce roman est relativement court (121 pages) mais j'ai mis pas mal de temps à le lire. Au début, j'ai éprouvé quelques difficultés à accrocher parce que je ne connaissais pas véritablement le problème dont il était question. Après m'être documentée et avoir lu les deux dédicaces, j'ai compris que l'auteur s'engageait à défendre une opinion : la cause des Shuars et celle de la forêt amazonienne.

L'écriture n'est pas difficile mais je trouve que le choix du vocabulaire est parfois maladroit. Il est souvent trivial et cela crée une rupture avec le personnage du vieux, qui est un homme d'une grande sensibilité.

D'ailleurs, ce personnage est tout à fait étonnant ! Ce vieux, comme il est appelé, a vécu des drames, des situations dangereuses au côté des Shuars… mais il aime les romans d'amour et seulement ceux-là ! Grâce à son intelligence mais aussi grâce au maire - « la limace »- qui vient contraster par sa personnalité détestable, Bolivar est mis en avant et apporte un côté poétique au roman. J'aurais juste aimé qu'il fasse davantage part de ses lectures avec les lecteurs mais le personnage semble vraiment dans la retenue.

Finalement, grâce à ce personnage dont on partage le point de vue, on est amené à soutenir les causes défendues par l'auteur.

Je proposerai certainement ce roman à mes troisièmes. Pourquoi pas dans une séquence sur le bonheur ou bien sur l'engagement des auteurs ?